« Ne faites pas ce que j'ai fait. J'ai tué tous les cadres de la Guinée et tous mes amis. » Cette confidence de Sékou Touré faite à Balla Keïta, ancien ministre ivoirien et relatée par Maïmouna Bâ Maréga, auteure de ces Mémoires d'une rescapée de la dictature de Sékou Touré* pose le cadre de l'insupportable. Son ouvrage n'est pas le premier écrit sur le camp Boiro et ne sera certainement pas le dernier. L'Auschwitz des Guinéens comme on le surnomme n'a pas fini, loin de là, de livrer ses secrets. Il faudra des années, voire des siècles pour que l'horrible camp de concentration qui a englouti la fine fleur de l'intelligentsia du pays (près de 50 000 personnes en tout) révèle toute la noirceur d'âme de Sékou Touré, président, de sinistre mémoire, de la Guinée de l'indépendance en 1958 à sa mort en 1984.
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