L'éléphant braqué

Le braconnier pointa son arme, la main sur la gâchette, pour le troisième coup, mortel certainement. Le coup ne partit pas, Il n'avait plus de munitions. L'éléphant se braqua, chargea à son tour. c'est avec cette image que l'auteur introduit la tragédie que vit la Cote d'Ivoire depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny en 1993. Les prédateurs, nombreuse, viennent de tous les horizons et de tous les continents, Pendant ce temps, les Ivoiriens ont développé un rapport ambiguë avec la France. Pouvoirs et oppositions n'ont d'yeux que pour la mère patrie, la puissance civilisatrice. En toute circonstance, la France est sollicitée pour contrer les invasions de mercenaires économiques, pour barrer la route au terrorisme, pour arbitrer les choix budgétaires, et enfin pour équilibrer nos comptes publics par des appuis sans fins. Cependant, nous ne voulons pas payer la servitude de cette protection paternelle et paternaliste. Les accords monétaires et militaires ont échoué à créer autour de la France, des nations fortes, unies par la langue de Molière. En s'abstenant d'émanciper de sa tutelle les peuples d'Afrique noire francophone, la Franceafrique a fabriqué des Etats faibles, la gamelle à la main, toujours en quête d'appuis budgétaires. L'auteur préconise plusieurs actions majeures, au nombre desquelles, l'Ivoirien nouveau et l'alternance générationnelle à la tête des institutions politiques. l déplore, en passant, la rupture du dialogue entre les héritiers et disciples du père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne. Il conclut par une méditation à l'adresse de la classe politique africaine: La France et l'Afrique francophone? Le cavalier et le cheval.