KARATE-DO SHOTOKAN : 18 KATA SUPERIEURS 124 BUNKAI

Kata : la forme, le moule En japonais le terme kata peut être écrit à l'aide de deux idéogrammes différents. La première calligraphie peut être traduite par «forme». Une analyse de l'idéogramme lui donne le sens de «tracer avec le pinceau une ressemblance parfaite 2». Le karatéka devra s'attacher à reproduire le plus parfaitement possible le kata et les techniques qui le composent. À travers la pratique du kata, il recherche la perfection du geste. Le deuxième idéogramme se traduit communément par «moule» et plus exactement par «forme originale faite en terre 2». Ce deuxième sens n'est pas sans rappeler l'image du moule dont sort la sculpture, le chef-d'oeuvre de l'artiste. Ainsi, à travers la pratique rigoureuse et quotidienne, le karatéka va modeler son kata, remplir son karaté : - de techniques. - de puissance. - de dynamisme. - de sensations. - de principes. - de bunkai, d'applications, de situations de combat. - de connaissances. - de force mentale. Paradoxalement, plus le kata (le moule) se remplit, moins le kata (la forme originale) est respecté. De nouvelles pratiques apparaissent : des formes de combat circulaires (en esquive), mains ouvertes (avec saisies), des formes visant à préserver la santé... Les rythmes varient, les sensations diffèrent. L'étude et la pratique rigoureuses des katas, amènent le karatéka à engager une démarche intellectuelle aux conséquences multiples. Il s'interrogera sur sa pratique : pourquoi, dans quel but s'entraîne-t-il ? Il s'intéressera à la stratégie, en cherchant des explications, des bunkai. Il découvrira son espace intérieur, son «Orient». Le kata est intemporel. Il permet d'apprendre le karate-dô, de travailler sur soi, de transmettre des formes de combat adaptées, à travers les temps, les changements politiques, humains et législatifs.