L'ANTICHAMBRE DU ROYAUME -FOUA ERNEST DE SAINT SAUVEUR

L'ANTICHAMBRE DU ROYAUME de FOUA ERNEST DE SAINT SAUVEUR Cette fin de journée de janvier, j'achève, par de grands soupirs, ce livre pénétrant qui m'aura tenu en haleine, pendant six jours. Quand je manque d'anxyolitiques ; je lis : cela calme mes angoisses. Dès les premières lignes, un essaim de doute se rue à l'assaut du mur de mes certitudes: il commence par faire une percée, assez large et profonde, dans mes convictions - religieuses. Il burine, avec acharnement, mes frêles principes. Peu à peu le doute, insolent, surnage. Il m'assiège et ouvre la brèche à de nouvelles vérités jusque-là retirées dans des sphères supérieures. Des vérités enveloppées dans des dragées de mysticisme, d'ésotérisme, de métaphysique. Par la qualité de l'étude, de l'esthétique,... ce livre pénétrant risque de rompre quelque chose en vous - disons un certain équilibre - lorsque vous l'aurez lu. Quoi de plus normal ! les œuvres des grands cerveaux produisent cette même sensation, forte et étrange : des tics brusques, des secousses nerveuses, des bouffées de chaleurs, des palpitations... Lorsque je (re)fermai ce livre - avant, je pensais que La Dianétique de L. Ron Hubbard était le livre le plus abouti, en la matière - je fus si désarçonné que j'ai jeté des œillades hagardes à des blattes infidèles qui s'envoyaient en l'air au-dessus d'un des livres de Maurice Rollinat. Je cherchais quelque ancrage, quelque réconfort dans leur frôlement d'aile. Quand on sombre, on cherche à s'accrocher à n'importe quoi. L'instinct de survie, dira-t-on. Ce livre, c'est le tocsin qui sonne : Au diable, le vieux monde ! Place aux jeunes ! J'espère que ce livre va permettre à l'homme noir de se dévêtir des vieux manteaux parfumés à l'eau de Cologne venus des limbes d'un autre passé et à s'extraire des marécages où il barbote comme des grenouilles du Tonpki. Encore. Et encore.